
Des femmes, des corps, des gestes délicats. Et sous la peinture, du bois rugueux. Des palettes, utilisées, usées, oubliées.
Dans cette série, Geoffrey Clairotte choisit de peindre non pas sur une toile vierge, mais sur un matériau porteur d’histoire : la palettede bois de récupération. Support de transport, objet de consommation,la palette est née de l’abattage d’un arbre— pour simplifier nos échanges, accélérer nos flux, soutenir nos charges.
L’artiste inverse ce destin : il en fait une surface de contemplation, un lieu d’émotion et de silence. Chaque planche porte les marques du travail humain : clous, nœuds, fentes, taches. Il ne les gomme pas, il les intègre.
Comme si l’on acceptait enfin de regarder le bois pour ce qu’il est : vivant, imparfait, traversé. Sur cette matière brute, il peint des figures féminines pleines de grâce, souvent de dos, comme si elles nous invitaient à observer sans consommer.